Lettre Ouvert à Ari

Mademoiselle,

Je m'insurge !

Cela ne fait que trop longtemps que cela dure ! Je suis la cible de vos incessantes critiques à mon égard et s'en est assez !

Vous m'empêchez d'utiliser certains mots, vous osez censurer ce que j'ai de plus cher, ma liberté d'expression ! Et pire, vous prenez un malin plaisir à me rabaisser en public et à m'humilier ce qui fait que lorsque je vous quitte, je suis blessé voire balafré ne me restant qu'à aller pleurer toutes les larmes de mon corps sur mon lit.

Mais sachez le, bientôt votre tyrannie prendra fin ! Bientôt le bas peuple comme vous osez le qualifier prendra les armes et se mettra au même niveau que vous ! Bientôt, vous aussi connaîtrez ce que c'est d'être ainsi sujet aux critiques !

La révolution vous guette ! Les lances se dressent et les boules commencent à rouler !

Votre despotisme n'est plus qu'une question de temps...

X

Les seuls mots que je me permets de vous interdire sont ceux que vous interdisez vous-même à l'ensemble de votre cour.
Un vocabulaire sain, respectueux des oreilles de chaque gens, n'est-ce-point ce que vous désiriez ?

C'est dans le seul but que vous soyez respecté, adulé, obéi que j'ose vous faire ces multiples remarques.
Un souverain ne devrait pas recevoir de leçons de ses sujets, et mon unique objectif est de vous rendre encore plus parfait, encore plus irréprochable. Comment alors oser m'insulter de la sorte en m'adjugeant source de vos tourments et de vos blessures ?

Je ne fais cela que dans votre propre intérêt, j'espérais que vous ne l'ignoriez pas. A tort, je le vois maintenant.

Je n'ai plus qu'à m'exiler, au delà de votre influence, servir un autre monarque qui reconnaîtra mes compétences et mon dévouement à sa personne.

A présent, votre lettre ouverte peut tout aussi bien partir en flammes, tout comme mon coeur qui crépite à l'idée de cette séparation douloureuse ... J'étais peut-être, contre mon gré, le tyran de votre âme, mais sachez désormais que mon âme me tiraille au point d'en sentir la vie s'écouler.

Adieu, et pardonnez votre humble servante, si jamais votre noble clémence daigne un jour m'absoudre de mes pêchés.